Eymoutiers, la Collégiale

 

 

A Eymoutiers la collégiale a été construite sur le tombeau d’un ermite, saint Psalmet, en « Ahentum », qui avait été un bourg gallo-romain. Une communauté de moines ou chanoines réguliers exista à l’époque carolingienne.

C’est pour un chapitre de chanoines que l’évêque de Limoges Audoin, grand bâtisseur qui entreprit de renouveler sa cathédrale, fit construire en 1012 une église. La nef actuelle et les premiers étages du clocher semblent de la seconde moitié du XIe siècle. Le transept fut repris au XIIIe, le chœur, ruiné par les guerres anglaises, magnifiquement rebâti à partir de 1451 et vitrée au début du XVe.

Au sommet du clocher, quatre tourelles rondes et un mur crénelé ont été ajoutés à la fin du Moyen-âge, quand on fortifia les parties basses. De la nef romane n’apparaissent extérieurement, au nord, que le vieux mur de la première travée et les étroits contreforts d’angle de croisillon.

C’est en 1792 que le chapitre des chanoines réguliers de Saint-Augustin fut supprimé par la Révolution. La collégiale devint église paroissiale d’Eymoutiers, après la disparition des églises paroissiales Notre-Dame, Saint-Pierre (Château) et Saint-Jacques (Bussy). L’église a été classée en 1907 et restaurée.

La collégiale Saint Etienne d’Eymoutiers était à l’origine l’église du chapitre des chanoines. Installée sur l’emplacement d’un premier monastère, il ne reste de l’édifice roman que le clocher et deux travées.

La partie gothique du XVème siècle a été construite après la guerre de Cent Ans grâce aux dons de la famille royale. C’est un bel édifice, imposant et élégant qui, situé au coeur de la cité, en a longtemps été le centre névralgique.

De style gothique, le choeur et la nef, élancés et lumineux, contrastent avec l’entrée romane sombre et austère. Le choeur et ses bas-côtés sont décorés de superbes vitraux du XVème, classés monuments historiques, réputés être parmi les plus beaux du centre de la France. Les 16 mètres de hauteur de la nef et les 10 mètres de large participent à la mise en valeur des vitraux ; ils sont une source importante d’informations, notamment quant aux vêtements et costumes de l’époque.

On remarquera également des traces de peintures anciennes dans les travées, et les rangées de stalles sculptées, la très belle rosace de 2,8 mètres de diamètre au centre de laquelle un lion est représenté.

 

Eymoutiers Historique

 

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